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Après le passage du typhon Yagi, le Vietnam comptabilise ses pertes et fait face à des inondations. Pendant quinze heures entre samedi 7 et dimanche 8 septembre, ce phénomène tourbillonnaire dépassant les 150 km/h s’est acharné sur la baie d’Along, a sinistré une partie de la ville portuaire de Haïphong, soufflé les arbres et les toits à Hanoï, la capitale, avant de remonter vers le nord, jusqu’à la station de montagne de Sapa, à 1 600 mètres d’altitude, célèbre pour ses villages de minorités ethniques et ses rizières en terrasse. Le typhon a ensuite été rétrogradé au statut de dépression tropicale dimanche.
Au dernier décompte mardi 10 septembre, au moins 63 personnes sont mortes et 40 sont encore disparues. Le bilan des victimes proprement dites du typhon a d’abord été relativement faible grâce aux précautions prises par une population avertie à l’avance, mais il s’est aggravé avec les conséquences des inondations : vingt personnes sont mortes lundi dans un bus précipité dans une rivière par un glissement de terrain dans la province montagneuse de Cao Bang, dans le nord du pays.
Au moins 10 personnes ont disparu ce même jour après l’effondrement d’un pont métallique à treillis construit en 1995 sur le fleuve Rouge, dans la province de Phu Tho, au nord de Hanoï : le vent ne soufflait plus, mais la force du courant aurait déchaussé l’une des piles du pont. Une vidéo prise d’une voiture approchant du pont montre un camion-benne basculer dans le fleuve au moment où le tablier s’effondre sur près de 60 mètres. Le motocycliste qui le suit s’immobilise, sous le choc, avant d’avancer prudemment à pied vers le trou béant. Le niveau alarmant du fleuve a poussé les autorités à restreindre à partir de mardi la circulation des véhicules lourds sur le pont Chuong Duong, l’un des plus importants de Hanoï.
Toute une partie de l’hinterland (arrière-pays) semi-rural qui coiffe le nord de la capitale s’est retrouvée sous les eaux, parfois jusqu’au premier étage des maisons. A Hanoï, il a fallu envoyer l’armée pour débarrasser les chaussées des débris de toiture et des destructions provoquées par la chute de 17 000 arbres (la municipalité en compte 1,8 million et le centre urbain 8 000). Parmi eux, des acajous d’Afrique qui font le charme des rues de la vieille ville, mais qui avaient été critiqués pour leur propension à boursouffler les trottoirs et à se briser en cas de tempête. La municipalité avait prévu en 2017 de les remplacer, mais ces travaux avaient été ajournés.
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